Les événements de ces dernières semaines ont été dramatiques.
En même temps ils nous fait prendre conscience que l'une des valeurs auxquelles nous étions attachés, si ce n'est celle à laquelle nous sommes le plus attaché : "La Liberté" était en danger et que ce danger était bien réel.
Mais réfléchissons sur deux points :
Comment avons-nous acquis cette Liberté ? Cette Liberté est-elle bien réelle et non virtuelle ? Beaucoup vous dirons que cette Liberté nous l'avons acquise en sortant vainqueur de notre lutte contre la barbarie nazie. Ce n'est pas faux, ce n'est pas juste non plus, notre Liberté passe par 1789 mais par aussi des siècles avant et après et quand on y réfléchit le bilan n'est pas forcément aussi glorieux que cela.
Cette Liberté nous l'avons acquise en asservissant pendant des siècles des peuples que nous aurions dus aider ou du moins que nous n'aurions pas dus entraîner dans notre spirale pseudo-civilisatrice.
La civilisation qui nous a servi d'excuse, a pendant des siècles été représentée par la mise systématique "au pas de nos valeurs" de peuples qui ne nous demandaient rien (Evangélisation l'épée puis le fusil à la main, massacre de populations qui retardaient notre soif d'expansion.)
La civilisation, et personne ne peut dire le contraire, a commencé pour de nombreux peuples par l'esclavage, s'est poursuivie par l'exploitation des biens et des êtres, pour le profit de quelques-uns, puis, quand cela n'a plus rapporté suffisamment, par l'abandon pur et simple. Nous pourrions naïvement croire qu'avec la fin de la colonisation cette période est révolue, mais il n'en est malheureusement rien !
Aujourd'hui les Etats-Unis, Le Canada et l'Europe soit environ 700 millions de personnes (10 % de la population mondiale) possèdent les trois cinquièmes de la richesse mondiale. Si l'on rajoute à cela que 1 % de cette population possède les neuf dixièmes de la richesse précitée, on ne peut que constater un déséquilibre croissant.
Certes, nous n'exploitons plus, directement, les pays pauvres, nous nous contentons de mettre en application les règles commerciales et financières que, "En tant que dominants" nous avons mises en place à travers la mondialisation.
Nous brevetons des denrées naturelles, comme par exemple le riz Basmati, qui est la propriété des Rotchild.
Nous achetons au prix le plus bas ce que nous pouvons revendre au prix le plus haut. Entre les Indes et l'Europe le prix de certaines épices est multiplié par 25 et ce n'est qu'un exemple.
Nous installons des usines dans ces pays non pour donner du travail à leur population mais pour profiter d'une main d'oeuvre bon marché et de règles sociales peu contraignantes. D'où, une marge accrue, qui, au lieu d'être investie dans le bien-être des peuples, ira remplir les coffres des actionnaires et des banquiers.
La Liberté, ce n'est pas seulement pouvoir s'exprimer, c'est aussi pouvoir étudier, c'est aussi pouvoir avoir un toit, c'est aussi pouvoir manger à sa faim, etc...
NOTRE LIBERTE nous l'avons acquise sur celle des peuples qui n'en on plus.
Cette liberté est-elle bien réelle ? Vous savez, comme moi, qu'il n'en est rien, nous sommes libres dans la mesure où nous ne dérangeons pas le système établi non par les politiques mais par la finance internationale, qui soutient les paradis fiscaux, les trafics d'armes et j'en passe.
Alors, me direz-vous que doit-on faire ? Que doit-on faire pour conserver le peu de liberté que nous avons, voire parvenir à en acquérir plus ? Que doit-on faire pour partager cette liberté avec le reste de l'humanité ?
La réponse existe, mais le champ des possibles est gigantesque
Changer notre manière de consommer
Cesser de gaspiller
Transformer en profondeur notre système commercial tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.
Transformer complètement notre système bancaire pour que ce soit lui qui soit au service des Etats donc à notre service et non l'inverse.
Transformer le système boursier en profondeur de manière à interdire l'intervention de machines (plus de 70 % des ordres boursiers sont passés par des ordinateurs à partir d'algorithmes et ce, sans aucune intervention humaine) dans un premier temps, puis de limiter la distribution de dividendes aux actionnaires, le partage des profits entre les actionnaires et les actifs d'une entreprise se devant de devenir équitable.
Parce que, que nous le voulions ou non, ce que nous payons aujourd'hui c'est tout simplement le PRIX DU PROFIT;
Cela peut paraître utopiste et l'est certainement dans une large mesure, pourtant ne nous leurrons pas, la montée de la violence dans le monde, n'est pas une question de religions, n'est pas une question d'extrémismes, elle est simplement une question de déséquilibres, elle est simplement une question d'injustice patente, elle est simplement une question d'ouverture d'esprit, d'ouverture vers un avenir qui soit un avenir d'échanges d'Amour, de Charité, de Compréhension et non un avenir d'échanges de coups de canon.
Jean-Claude Thimoléon Joly
© Jean-Claude THIMOLÉON JOLY
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Mots clés : profit,liberté,santé,exploitation,colonisation
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