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Marie Odile BRUS EI
Sophrologue - EFT - Décodage Biologique et Systèmiquesophrologie, stress, Emotional Freedom Technique, fertilité
Marie Odile BRUS
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ARTICLES / POUR ÉLARGIR NOTRE CONSCIENCE

PRATIQUES À DISTANCE : QU'EN PENSER ?

article de Marie Odile BRUS, publié le 23 novembre 2018
12 minutes 101 1


A l'ère du numérique et de la communication à distance, bien des pratiques professionnelles d'accompagnement ont maintenant lieu à distance;
Je connais des praticiens EFT qui ne pratiquent qu'à distance et certains sophrologues commencent à proposer aussi un travail à distance.

Qu'en penser ?


1- Affinité personnelle


Si je prends mon cas par exemple, l'Alliance -cette relation particulière, fondée sur la confiance, qui lie patient et thérapeute- passe par un contact direct. Il m'arrive de faire des séances à distance avec des patients que je connais déjà, et pour proposer en général de l'EFT ou d'autres pratiques qui peuvent ne pas nécessiter la présence dans le réel. Il s'agit alors de cas d'urgence, ou quand le patient est immobilisé par exemple, mais que la séance ne peut attendre.

Quelles peuvent être les raisons de proposer une séance à distance (or approches non fondées sur une alliance thérapeutique) ? De la simple faécilité d'organisation à la possibilité de travailler depuis n'importe quel point du globe, certaines méritent un peu plus d'attention. Regardons-les, sans les juger mais en prenant conscience de leur réalité.


Le confort psychique : Si je prends certains autres cas, des collègues qui pratiquent uniquement à distance, j'ai été très surprise de constater que pour beaucoup (plus que je ne pouvais imaginer dirions-nous), cela correspondait en fait à une impossibilité d'être seul(e) en face à face avec une personne inconnue. Pour certain(e)s c'est trop inconfortable et même... insupportable :
Il m'est arrivé plusieurs fois d'ailleurs de travailler ce point avec certains : il y avait eu un réel traumatisme, parfois enfoui, qui avait laissé une peut d'être agressé(e), voire reconnu(e) (deux personnes ainsi ne mettait même pas leur photo sur leur site, ni même leur vrai nom... comment on pouvait être tenté de les consulter reste encore un mystère pour moi). Cela ne m'a vraiment donné envie de développer mon activité dans le virtuel.

Le confort matériel : Plus prosaïquement, d'autre m'ont confié que cela leur permettait d'avoir des frais de cabinet réduits à zéro. Ce qui me poserait, à moi, le problème du "cadre" : si je dois travailler avec un proche, je vais au cabinet pour garantir la distance thérapeutique la plus juste. J'ai une sensibilité spatiale très aigüe. De plus pas d'investissement matériel pour "recevoir" ses clients.

Le confort temporel : Ou encore que cela permettait de gérer leur emploi du temps de manière plus souple et de retourner à leurs occupations domestiques ou autres entre les séances. Là encore -mon cabinet est depuis près de 10 années sur place, à un autre étage, je peux comprendre l'intérêt mais j'ai vite regroupé et structuré mon emploi du temps pour avoir des "espaces-temps" dédiés : cela me permet une meilleure présence (même si je peux m'aligner instantanément, c'est juste plus confortable ainsi ).

Le confort financier : L'argument majeur restant financier : cela permet de drainer plus de monde vers son activité. Cela demande plus d'actions de marketing mais le "marché" est plus vaste. Pour moi l'importance de la présence prévaut sur les contingences matérielles. A partir de ce choix, je fais confiance à la vie pour m'envoyer les personnes qui ont besoin de mes compétences.

l'argument quantique ou énergétique : le temps et l'espace ne sont qu'illusion ou projections mentales, nous sommes un tout en tout moment, donc pas besoin de se voir, se toucher, se connaitre... peut-être vrai pour le magnétisme, la géobiologie. Pour le reste, mes connaissances en physique quantique, ou même en psychologie quantique ne me permettent pas à l'heure actuelle de tirer des conséquences. Une séance par téléphone peut être excellente, mais pour moi elle reste fondée sur une Alliance ici et maintenant. Or "ici et maintenant", personnellement, je suis incarnée et mes patients aussi. Et le gros du travail de guérison va passer par le corps. Certaines personnes peuvent sans doute apprécier toute la subtilité des changements du corps humain à distance. Moi, pas. je reste donc là où je suis fonctionnelle : dans la présence. Si je n'ai pas eu un premier contact, je n'ai pas la même finesse de perception. L'Alliance pour moi commence dans la rencontre en personne. Sur cette base elle pourra - ou pas- permettre une totale liberté d'être au patient comme au thérapeute dans leur relation unique.
Donc, ce sera à chacun de voir, en son âme et conscience, les raisons qui vont le/la pousser à choisir une pratique essentiellement voire totalement virtuelle.


2- Du côté du patient


Certaines personnes vont choisir de ne pas rencontrer le thérapeute avec qui elles envisagent de travailler sur leurs problématiques.

Les raisons sont ici aussi multiples :

"au feu les pompiers" : ces personnes consultent dans l'urgence et ne vous recontactent que quand le problème, ou un autre, revient. On ne peut faire de vrai suivi. La première personne qui a insisté (nous avions des connaissances en commun) pour travailler à distance (par tel en l'occurence, je n'aime pas les visios, j'y reviendrai) a agit ainsi. A sa troisième demande j'ai carrément refusé, en expliquant pourquoi. L'argument de l'isolement ne tenant pas (une excellente collègue Poitevine à moins de 40 kms, c'était jouable : certains font bien plus), je luis ai conseillé ma collègue, elle n'a jamais été la voir.

la distance : le cas précédent jouait là dessus, mais en fait c'est un élément relatif. j'ai eu des personnes qui ont choisi de travailler avec moi et vivaient loin (Le Havre, Troyes...etc) . Nous aménagions alors des séances relais par téléphone après une première prise de contact et l'établissement clair du but de notre travail. Par ailleurs, comme je vis dans une zone où il y a beaucoup d'expatriés, certains repartent parfois trop tôt pour le travail entamé, ou souhaitent un suivi de loin en loin. Dans ce cas, effectivement une séance par téléphone peut être envisagée (et en réel au passage de ces personnes en France), mais j'essaie plutôt de trouver une relais sur place dans mon réseau.

le confort : certaines personnes n'ont pas envie de faire le chemin jusqu'au cabinet, en hiver par exemple. Ou n'aiment pas les transports en communs. Franchement dans ce cas, j'essaie d'éviter le suivi, ou d travailler sur une éventuelle phobie des transports. Quand une personne n'a pas envie de faire un effort pour un travail personnel, celui n'avancera guère.

le confort psychique : de même que des thérapeutes ne supportent pas d'être en contact avec leurs patients, l'inverse peut arriver. La peur d'être face à une personne inconnue, seul(e) dans un lieu inconnu. Après un gros stress, une agression ou dans des cas d'agoraphobie, certains vont tenter d'éviter la sortie. Justement dans ces cas là il est préférable de venir, quitte à se faire accompagner. Cela marque d'ailleurs une vraie détermination à travailler sur soi.
De la même manière, certaines personnes ne peuvent parler en face de leur problème pour des raisons de gêne, de honte...etc. On devrait toujours aborder ces points devant une demande de travail à distance : une fois le problème réglé on pourra en parler ouvertement.

le refus d'engagement : Il peut rassembler tous les points précédents ! Car, en fait, la personne veut "se débarrasser de son problème" mais faire l'économie (dans tous les sens du mot) des contraintes de la thérapie. Déplacement, coût, inconfort émotionnel, contact avec sa propre histoire, inconnues spatio-temporelles, présence d'un Autre qui peut témoigner des réticences autant que des avancées ou reculs... On est là, sans jugement- car certaines personnes ont besoin de cette étape , ne serait-ce que pour mesurer son inutilité sur le long terme- dans un cas très fréquent de réticence au changement. On peut alors se donner l'illusion de faire quelque chose pour soi à peu de frais... et même dire "pourtant j'essaie d'avancer : je travaille sur moi !". Ben, non ...

3- Selon les pratiques

Je suis sophrologue, expert EFT, et utilise aussi d'autres pratiques dont certaines que j'ai créé (merci à mes patients qui m'ont poussés à cette créativité thérapeutique !). J'ai aussi une démarche personnelle qui m'a mise en contact avec pas mal d'expériences, pas toujours positives je le confesse ! Je sais donc que certaines pratiques peuvent se faire à distance, notamment le travail énergétique. Je n'en ai pas pour autant toujours perçu les résultats. ce qui m'a toujours laissée perplexe : le travail avait-il été fait et moi je n'ai rien "capté" ou simplement il n'y avait rien de tangible dans ce "travail" ?
Difficile de répondre.
Une partie de ma pratique demande d'être présente, à l'écoute des phénomènes qui ont lieu pendant la séance. Pour être hyper réactive j'ai donc besoin de la présence.
Mais parlons ici des pratiques les plus classiques : Sophrologie et EFT.

L' EFT : je commence par l'EFT car c'est typiquement un outil qui peut s'utiliser facilement à distance : la technique peut être apprise par n'importe qui tout seul avant une première séance. Beaucoup de praticiens EFT, pour ne pas dire la majorité, propose des séances à distance par Skype ou téléphone. Beaucoup n'exercent qu'ainsi. De mon expérience, de bons résultats peuvent être ainsi obtenus. Mais en général on travaillera sur un petit problème isolé et sans forcément une anamnèse poussée qui permettrait de faire des liens et un travail plus profonds et durables. Je maintiens que pour un travail de fond, la présence est indispensable, et devrait faire partie du cadre. Déjà car elle représente une contrainte, et celle-ci optimise la créativité, la motivation et l'efficacité. On voit, je le sais, actuellement sur le net des offres de suivi psychothérapeutique -pour une "vraie psychothérapie" donc avec psychothérapeute ayant le titre officiel- à distance. Je renvoie donc ici à tout ce que j'ai écrit dans les points précédents : tout y est dit !
Je ne reviendrais pas ici sur le fait que beaucoup de praticiens EFT ont encore une formation assez légère autant en terme d'enseignement que de pratique personnelle (parfois pas de travail sur soi avant de plonger dans l'EFT ou dans l'EFT "pour les autres" , et cela se sent vite dans les échanges verbaux ou les séances !) et une absence de travail sur soi encadré ou de supervision.

La Sophrologie : a priori la sophrologie demande de la présence, puisque articulée autour du terpnos logos et de l'Alliance Sophronique. Cependant, on a déjà depuis longtemps des enregistrements (CD, audios, vidéos) de séances. On peut donc se poser la question de la pertinence. Il y a même des cours de Sophrologie et même des écoles de formation de Sophrologues, à distance.. De quoi s'interroger quand on connait l'importance de la vivance ! Cependant, il y a des exceptions où le programme est très bien fait, sérieux, avec de nombreuses ressources et même des modules d'ancrage dans la réalité prévus (stages/ateliers de pratiques en général). Je vais donc distinguer différents cas :

Sophrologie en séance individuelle, avec un objectif bien défini. Là encore, je ne parlerais que de mon expérience : la présence du thérapeute est indispensable, ne serait-ce que pour des raisons de sécurité. Quand on calme le mental et que s'ouvre dans la conscience un espace nouveau lié à la modification de l'état de conscience, tout peut arriver. Une personne peut avoir un malaise (mieux vaut connaitre les points d'acupuncture qui "ramènent"), un débordement émotionnel ingérable (mieux vaut avoir les outils adaptés dans ce cas), voir une dissociation. Oui, cela peut aller jusque là, particulièrement si vous êtes à distance et ne pouvez valider la plénitude de l'Alliance par la présence corporelle.
La personne peut ne pas vous avoir parlés de ses problèmes psychiatriques par exemple (sur les pages FB il y a ainsi parfois des drames qui se passent en coulisse, personne ne se rend compte du drame ! J'ai eu à gérer déjà ce genre de choses). Et vous pouvez avoir des faiblesses en sémiologie psychiatrique, ce qui même en séance réelle pourra vous poser problème. La RDC ne vous affranchit pas forcément de ce risque.

Sophrologie en groupe : l'intérêt est aussi dans la vivance groupale, l'énergie (égrégore) créée par la pratique commune. Un "web-atelier de sophro" perdrait donc pas mal de son intérêt (sauf à partir dans des justifications "quantiques"...).

Formation à la sophrologie :

• De base elle parlera forcément de la "réalité objective" ! Bon comment voyez-vous la réalité objective d'une formation entièrement à distance ? Les phénodescriptions peuvent-elles suffire à garantir la vivance de l'expérience et l'Alliance ? La confrontation nécessaire avec la "réalité" (le logos mais aussi la présence témoin du sophrologue formateur) sera, à mon avis quelque peu biaisée. On peut donc imaginer que les notions théoriques se satisfirent mieux du virtuel que la pratique elle-même et le retour sur cette pratique.

• Spécifique : initiation à d'autres niveaux une fois les premiers intégrés... ma foi le Dr Patrick André-Chéné lui-même a sorti des livres + CD sur la pratique RDC, et le dernier concerne la RDC 5. Les sophrologues qui pratiquent régulièrement sur ex (dans le réel) en sont souvent enchantés. Est-ce que cela peut se comparer avec la pratique dans le réel (et en groupe), j'en doute, il faudrait que quelqu'un partage son expérience comparée.

• Complémentaire : intégrer à la pratique déjà acquise de la sophrologie, d'autres approches plus ou moins connexes (à voir déjà si elles peuvent se compléter harmonieusement, la sophrologie ayant une philosophie spécifique : phénoménologique et excluant la prise en compte des causes). Si ce sont des approches qui se pratiquent aisément à distance pourquoi pas. Mais là encore, et c'est un sujet sur lequel je réfléchis vraiment beaucoup actuellement. Là encore, la possibilité d'une pratique personnelle -validée par les phénodescription- et un espace pour échanger sur les difficultés rencontrées, seront indispensables. Mais en tout état de cause, un atelier pratique dans le réel sera indispensable pour prétendre pouvoir maitriser ces nouvelles approches et se prévaloir des enseignements reçus alors à distance.

Je ne parlerais pas des pratiques qui ne sont pas miennes, mais les mêmes questionnements doivent pouvoir se poser. A chacun de répondre pour soi, en toute honnêteté intellectuelle.

Conclusion

Difficile de donner UNE SEULE conclusion, d'autant que la spécificité de chacun va jouer ici. Je ne peux que vous inviter à sonder votre cœur avant de choisir de consulter ou pratiquer à distance. Cela m'apparait comme une occasion magnifique d'apprendre à mieux se connaitre. On ne peut se décider à la légère, uniquement parce que le virtuel est facilement accessible et donc, que l'on peut balayer les questions abordées ci dessous d'un revers de main, en quelques secondes.
Profitez de l'occasion pour plonger en vous et aller travailler justement ce qui vous invite à cette "facilité si moderne. Notre époque nous offre de nouveaux challenges, à nous de les relever, avec conscience.

Qu'est-ce qui nous maintient dans notre zone de confort, nous rassure... et qu'est-ce qui nous en fait sortir en croissant en conscience ? C'est dans cet intervalle-là entre Soi et Soi que vous trouverez sans doute la meilleure réponse à la question des "séances à distance".

Ceci posé, accompagner à distance est possible et peut-être très efficace ! Votre attitude intérieure fait la différence plus que la technologie !

Bonne réflexion !

image de www.obernai.fr
© Marie Odile BRUS
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/brus-marie-odile

Mots clés : séancesàdistance, déontologie, pratiqueprofessionnelle, supervision, cohérence, engagement, thérapie

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« “Si quelqu’un me guérit et me retire mon mal, j’entends aussi qu’il me hisse au niveau de conscience que j’aurais atteint si j’avais moi-même résolu ce que ce mal devait m’apprendre. Sinon, s’il me laisse dans le même état de conscience après m’avoir retiré mon mal, il me vole l’outil de ma croissance que peut être cette maladie.” » Yvan AMAR