ARTICLES / AMOUR ET BIENVEILLANCE

LE MENSONGE

article de Mathias GAIFFE, publié le 21 octobre 2022

3 minutes

Le mensonge

Mentir et se mentir forment un couple infernal. Le mensonge semble utile à certains pour éviter de faire face aux réalités, d'être confrontés à des réalités, souvent des réactions d'autres personnes. Se mentir, c'est aussi éviter de se confronter à ses réactions, ses émotions et ses sentiments.
Se mentir, par exemple, pour éviter de regarder la nécessité de mettre un terme à une relation, et je parle ici d'une relation simple sans dimension toxique. Et donc mentir à l'autre, aux proches, etc...
C'est chaque fois une spirale épuisante d'un théâtre qui doit sans cesse trouver de nouvelles ressources pour entretenir l'illusion mensongère.
Car mentir, c'est travestir la réalité, l'habiller comme on fait d'un personnage de théâtre et maintenir le mensonge demande une énergie monstrueuse et épuisante. Pour quel bien être ?

Mentir peut aussi pour certains être synonyme de pouvoir, d’appropriation indue, d'exploitation, de spoliation, de satisfaction de leur ego entre asservir et se servir.
Ce qui est simple, c'est le mensonge franc et massif, facilement détectable, que ce soit celui d'un enfant ou d'un adulte, quand tout va contre les réalités, par exemple « mon chat a pris la voiture et a eu un accident avec » ou encore le très jeune enfant pris la main dans le sac et qui, alors que le parent demande qui a pris l'objet que l'enfant tient dans la main, l'enfant répond en levant les mains au ciel « pas moi ».
Le mensonge souvent se glisse dans des réalités. Il avance mieux, comme un poison invisible, au goutte à goutte. Mélanger 5% de mensonge avec 95% de réalité et cela passera aisément dans un esprit peu soucieux de logique naturelle.

Le mensonge trouve des limites, des barrières, avec ce que nous appelons logique naturelle, qui se remarque principalement chez le menteur par vouloir passer en force, imposer au besoin par la loin, selon qui ment, quand le menteur sent qu'il ne plus ou pas avancer avec ses pirouettes, ses ruses et son théâtre habituels. Accusation, manipulation pour orienter d'autres gens contre celles et ceux qui font obstacle naturel aux mensonges. Le mensonge entraîne colères et refus de discussion alors qu'une personne dans l'amour et la bienveillance est en mesure de parler de tout avec toute personne ayant le même niveau d'ouverture. Le mensonge ferme bien des portes... à commencer par des portes en soi.

Mentir par parole, action et omission. Tous les moyens sont bons pour mentir et se mentir. Mentir équivaut à masquer ses émotions et sentiments véritables, ses intentions véritables. Mentir ou être à ce qui est ?
Mentir pour obtenir quoi ? La satisfaction d'une blessure, c'est à dire de l'ego. Orgueil, vanité, jalousie... provoquent le mensonge jusqu'à ce qu'il disparaisse, quel que soit l'âge du menteur... ou de la menteuse.. Etre à ce qui est permet de se regarder en face sans se mentir, les blessures de l'âme niées sont des portes ouvertes au mensonge. On ne donne aux autres que ce que l'on se donne.

Nous vivons comme si certaines situations étaient inéluctables. Or, nous avons toujours le choix, aussi difficile soit-il ou semble-t-il. Le choix de se prendre en main, le choix de l'amour et de la bienveillance. Mensonge ou ce qui est est juste un choix. Que certains choisissent le mensonge est leur affaire, ils peuvent à tout moment choisir de s'aimer et d'aimer et d'être à ce qui est.
Certains prétendent que c'est une vue de l'esprit. Le Bien Être est une réalité qui se choisit et non une vue de l'esprit. Celles et ceux qui discourent contre ce qui est, qui disent que le Bien Être est une vue de l'esprit, sont les héritiers des sophistes d'antan, qui cultivent le mensonge et font de la politique un passe-temps lucratif dans lequel l'illusion est permanente, et dont le moteur est de faire croire aux gens qu'ils participent à quelque chose sans dire ce qui est vraiment.

Aimez vous, choisissez vous, et participer à votre propre vie avant tout sans laisser d'autres la gérer à votre place.

Amour et bienveillance.