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Lydie ROUAN
Psychopraticienne, Gestalt-thérapie, psychothérapie adultes et adolescentsGestalt-praticienne, psy
Lydie ROUAN
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ARTICLES / EMOTIONS ET SENTIMENTS

EXPRIMER SA COLÈRE, RENONCER À LA VIOLENCE

article de Lydie ROUAN, publié le 20 septembre 2021
3 minutes 98 2

A un instant donné, je ressens de la colère.
Des manifestations physiques me l’indiquent, j’ai chaud, mon cœur bat vite.
Je peux avoir l’impulsion de crier, me battre….
Mais est-ce que ma colère est juste ? Adaptée et proportionnée à la situation ? Vais-je l’exprimer ou la garder pour moi ?
Un certain nombre de proverbes et de sagesses nous invitent à la taire.
« La colère est mauvaise conseillère. » dit-on.
Mais alors, comment faire entendre ce qui nous anime ?
Et, que dit cette colère de nous ?

La colère est une émotion qui surgit quand nous percevons une agression, une humiliation ou un manque dans le comportement d’un autre.
Physiquement, elle nous permet de mobiliser notre énergie pour préserver notre territoire, nous affirmer, nous défendre.
La colère, c’est ce qu’exprime un adolescent si on rentre dans sa chambre alors qu’il a investi sa chambre comme un territoire privé,
Ce que ressent un adulte quand son bureau a été donné à une autre personne,
Ce qu’exprime un enfant qui joue au bac à sable et qui n’a pas du tout envie de rentrer à la maison.

La colère nous indique que quelque chose dans la situation que nous vivons nous blesse.
Comment réagir ?
Hurler, insulter l’autre, lui fermer la porte au nez.
Se taire, « déprimer », rester dans son coin
Se rouler par terre, crier, pleurer…

En fait, les choses sont rendues difficiles quand nous faisons la confusion entre colère et violence.
La violence est une manifestation verbale et comportementale qui vise à nuire, détruire l’autre. L’objectif n’est pas de résoudre un problème ou de poser ses limites. L’objectif est d’obtenir le pouvoir, « d’avoir le dernier mot ».

Un adolescent peut avoir un moment de violence involontaire, être débordé par sa colère à un instant donné. Mais, il doit pouvoir reprendre le dialogue avec son parent pour, à la fois, dire qu’il souhaite que sa chambre soit son territoire personnel et privé, ce qui peut s’entendre et, à la fois, renoncer à hurler, insulter, claquer la porte au nez de son parent, c’est-à-dire renoncer à la violence.

Un adulte mis au placard peut se taire, déprimer et se sentir impuissant face à la violence qui lui est faite.
Il peut aussi insulter ou frapper son collègue, son supérieur hiérarchique, sans aucune chance alors de résoudre le problème qu’il rencontre.
Il peut aussi se faire aider, lutter avec les mots pour faire entendre et reconnaître ses droits.

Un enfant qui se roule par terre, crie, pleure quand il doit quitter le bac à sable veut d’une certaine façon avoir le dernier mot.
Parce qu’il ne supporte pas la frustration d’arrêter son jeu, il veut, sans s’en rendre compte, gagner la partie contre la personne qui s’occupe de lui.
L’enfant peut aussi entendre la parole de l’adulte quand elle est ferme et posée et apprendre petit à petit à gérer son émotion de façon plus confortable aussi pour lui.

Parfois, aussi, la colère exprimée parait disproportionnée, elle impressionne l’entourage, fait peur par son intensité.
Dans certains cas, la colère que nous éprouvons est reliée par des fils invisibles à des colères anciennes qui parlent de nos souffrances d’enfant, des carences ou des violences que l’on a subies à un âge ou il était impossible de nous défendre.
Les sentiments de rage, de frustration intense qui s’expriment alors ne sont pas ajustées à la situation vécue ici et maintenant.
Le passé et le présent se confondent. Il y a alors peu de chances de résoudre la difficulté du moment.

En fait, la sagesse populaire nous indique peut-être la voie.
Il s’agirait, avant d’exprimer sa colère de prendre le temps :
Prendre le temps de sentir et ressentir ce qui se passe en nous, colère actuelle ou colère ancienne,
Prendre le temps d’observer ce qui dans la situation actuelle a provoqué notre colère
Enfin, exprimer sa colère, dire son ressenti, exprimer ses besoins, faire une demande pour faire cesser un comportement qui nous blesse ou demander réparation.
Nos liens humains nous construisent, nous nourrissent. L’expression de nos émotions et de nos besoins nourrissent ces liens.
La violence les détruit.
Si la rage nous submerge parfois, il est possible d’aller en thérapie pour apaiser l’enfant blessé en nous et apprendre à nous ajuster de façon plus souple et libre aux situations que nous rencontrons.

Cet article a été rédigé à partir d’écrits d’analystes transactionnels et de gestalt-thérapeutes.
Lydie Rouan
© Lydie ROUAN
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/lydie-rouan

Mots clés : colère, violence, émotion, besoins, humain

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