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Marianne NYS
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Marianne NYS
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ARTICLES / SEXUALITÉ, SANTÉ SEXUELLE, FERTILITÉ

SEXUALITÉ HOMMES/FEMMES, MODE D’EMPLOI

article, publié le 21 novembre 2018
11 minutes 200 2
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En consultation à mon cabinet, je reçois régulièrement des femmes qui n’ont plus de libido ou qui se désintéressent de la sexualité.

La sexualité qu’elles ont vécue ou qu’elles continuent de vivre avec leur partenaire leur paraît peu intéressante, morne et répétitive, bref peu épanouissante. Le plus souvent, elles en concluent que la sexualité n’est pas faite pour elle et, de ce fait, soit elles s’en détournent, soit elles la subissent en tentant de l’espacer autant que possible.

Pourtant, la découverte du Tantra vient généralement fissurer en elle une croyance bien ancrée, celle que les femmes auraient moins de désir sexuel que les hommes.

La plupart d’entre elles prennent alors conscience que ce n’est pas la sexualité en tant que telle qui leur déplaît mais bien une certaine approche de la sexualité. L’approche dite masculine.

Masculin / féminin
Mais avant d’aller plus loin, il me semble important de clarifier quelques idées.

De nombreux courants spirituels distinguent les énergies masculine et féminine, expliquant que si les deux énergies sont présentes en chacun, la polarité masculine est généralement en proportion plus élevée chez l’homme, et l’inverse chez la femme. Une personne à polarité masculine dominante sera par exemple plus tournée vers l’action, le rationnel, la puissance, tandis qu’une personne à polarité féminine dominante sera naturellement plus encline à l’intériorité, l’intuition et la douceur.

Ces notions font cependant souvent l’objet d’amalgames et de confusion auprès du grand public. Mal comprises, elles peuvent induire des croyances extrêmement limitantes et enfermantes sur la nature et le rôle de chaque sexe. En effet, pourquoi une femme devrait forcément être douce et pleine de dévotion ? Pourquoi devrait-on nécessairement attendre d’un homme qu’il soit l’élément protecteur du couple ? Il s’agit pour partie de la projection de l’image que l’on se fait de chaque sexe.

C’est pourquoi je préfère utiliser les termes Yin pour la polarité « féminine » et Yang pour la polarité « masculine », qui sont moins connotés et plus neutres. Quelle différence cela fait-il, me direz-vous ? La différence est subtile mais majeure.

Lorsque que nous naissons dans un corps de petit garçon ou de petite fille, nous disposons d’une part d’inné dans laquelle se retrouve généralement cette proportion différente de Yin et de Yang suivant les sexes et notre bagage génétique et hormonal. Mais cette part d’inné ne représente environ que quelques petits pour-cents de qui nous sommes. La plus grande part est constituée de l’acquis que, comme son nom l’indique, nous acquérons tout au long de notre vie. C’est cependant principalement dans l’enfance que notre environnement (famille, école…) forge de façon durable cette part d’acquis en faisant percoler en nous les valeurs de la culture dans laquelle nous baignons.

Or, ces valeurs viennent renforcer jusqu’à la caricature la dualité entre hommes et femmes (un garçon ne pleure pas et n’est pas censé aimer jouer à la poupée, une fille doit être douce et ne devrait pas aimer les jeux brutaux…). Ce que certains pourraient considérer comme des différences immuables et indépassables ne sont donc finalement pour une bonne part que des croyances, des constructions. Et qui dit constructions dit possibilité d’être déconstruits et dépassés.

Si l’énergie Yin est généralement en proportion plus élevée que l’énergie Yang chez la femme, et l’inverse chez l’homme, c’est donc pour partie dû au fait que nous sommes toutes et tous encore fort englué(e)s dans cette dichotomie culturelle : une femme ne sera vue comme féminine qu’à condition que sa polarité Yin soit fort dominante, tandis qu’un homme ne sera perçu comme viril que si son Yang est bien marqué. Nous sommes priés de correspondre à l’image que la société se fait de chaque sexe, et notre système éducatif s’en charge avec zèle…

Mais si l’on prend un peu de distance, la ligne de démarcation s’avère en réalité beaucoup plus floue : il existe (et de plus en plus) des tas d’hommes au Yin fort épanoui et tout autant de femmes avec un Yang bien ancré. De même, en dépit des clichés, des femmes se sentent attirées par la pornographie alors que de nombreux hommes se désintéressent du sexe. Il devient donc de plus en plus malaisé de prétendre que le curseur de la norme se situe précisément à tel endroit, voire qu’il se situe quelque part.

Si, selon moi, il subsiste malgré tout une différence ontologique entre hommes et femmes, correspondant à l’inné, cette différence est à ce point mince au regard de tout ce qui nous rassemble qu’il ne me semble pas judicieux de la mettre en exergue. Mis à part son intérêt conceptuel, rabâcher cette distinction a en effet pour principal effet de contribuer à nous maintenir enfermés dans des rôles figés et artificiels.

C’est pourquoi, pour la suite de cet article, je laisserai de côté les postulats suivant lesquels les femmes sont censées être comme ceci et les hommes comme cela. Si, pour la facilité de lecture, je continuerai d’utiliser les termes Hommes et Femmes, vous pouvez les comprendre comme « sujets à dominante Yang ou Yin ».

La sexualité Yang
Cette digression terminée, revenons à la sexualité que nous ne nommerons donc plus « masculine » mais bien Yang. Pour être clair, il ne s’agit pas d’une sexualité trop Yang, il n’y a jamais trop de Yang ou de Yin, mais d’une disproportion excessive entre les deux au détriment du Yin.

Dans cette approche Yang, la sexualité est plutôt tournée vers le « faire », les techniques, la performance, la pénétration et l’orgasme comme objectif ultime. Les dimensions relationnelle et affective, l’intériorité, la lenteur et la douceur – toutes choses foncièrement Yin – sont en revanche reléguées au second plan. Et lorsqu’il y a vraiment très peu de Yin pour équilibrer le Yang, cette sexualité peut devenir « consommatrice », pulsionnelle et compulsive, voire prédatrice.

Cette approche ne permet pas ou peu de réelle rencontre ou d’intimité affective entre les partenaires, puisque l’échange se limite à instrumentaliser l’autre au profit de l’assouvissement de son propre besoin/plaisir qui a du mal à dépasser la dimension strictement génitale et à être plus qu’une décharge des tensions.

A l’opposé du spectre, une sexualité exclusivement Yin serait très douce mais plutôt passive et déconnectée de toute puissance.

En sexualité comme en bien d’autres domaines, c’est la polarité Yang qui a été largement mise en avant et valorisée dans notre société à dominante patriarcale. De ce fait, c’est l’approche de la sexualité que, par automatisme, nous pratiquons et reproduisons.

Cette approche Yang se perpétue parce que, dans notre société, c’est la polarité qui est majoritairement cultivée chez les garçons lors de leur éducation. Or, le Yang est aussi la polarité de l’initiative, de l’action et de l’assertivité. De ce fait, il incombe aux hommes de prendre l’initiative en matière de sexualité et de donner l’impression qu’ils savent comment s’y prendre. De leurs côtés, les femmes sont plus rarement éduquées à l’assertivité et la polarité Yin qui a été soigneusement développée en elles les invite à l’accueil et à la réceptivité à l’égard des initiatives du mâle…

Même l’étymologie est parlante, quand on sait que le mot vagin vint d’un mot latin signifiant la gaine, le fourreau, c’est-à-dire le réceptacle passif de cet organe autrement majeur qu’est le pénis-épée…

Constat (fâché) d’incompréhension
Ayant plus d’affinités avec l’énergie Yang, il est logique que les hommes privilégient ce type de sexualité dans laquelle ils ont leurs repères. En revanche, de nombreuses femmes ne s’y retrouvent pas et s’en désintéressent.

En réalité, il y a des tas d’hommes que cette approche de la sexualité n’épanouit pas beaucoup plus mais ils en sont généralement moins conscients tant la logique Yang est leur seule ligne d’horizon. S’ils se satisfont d’une sexualité somme toute assez pauvre et répétitive, c’est avant tout par méconnaissance qu’il existe autre chose.

En pratique, la femme est en colère car elle ne comprend pas et n’imagine pas que l’homme puisse avoir si peu accès à sa dimension Yin et ne soit pas en mesure d’ouvrir spontanément son cœur. Elle perçoit comme de l’indifférence ou de l’égoïsme ce qui est en fait une vraie difficulté à se connecter à sa polarité Yin. De son côté, l’homme est désorienté de constater que toute sa panoplie du « faire » se révèle inopérante pour aborder le mystère du Yin. Il se sent frustré et en colère que la femme ne s’ouvre pas à lui au niveau du sexe.

Tant l’homme que la femme ont la sensation de ne pas être accueillis par l’autre dans ce qu’il/elle a de plus beau à lui offrir. Ce vieux cliché pourrait bien avoir un fond de vérité : pour l’homme, c’est la sexualité qui permet l’ouverture du cœur, tandis que pour la femme, c’est l’intimité de cœur qui amène à l’ouverture sexuelle. Bien sûr, cela reste pour partie un cliché car certaines femmes plus Yang ont tout à fait accès à une sexualité distincte de l’ouverture du cœur, et inversement.

Cette différence d’approche suivant les sexes peut par exemple se constater lors des massages tantriques : l’homme massé aura plus généralement à expérimenter d’ouvrir son cœur et de s’expandre, tandis que la femme massée aura plus souvent à vivre le rassemblement de son énergie au niveau du sexe.

La femme initiatrice
Ayant généralement accès à une intériorité plus affinée, la femme perçoit intuitivement en quoi cette sexualité Yang n’est ni juste ni bénéfique pour elle ou pour la relation de couple. Alors que le Yang est déjà en proportion excessive, inviter la femme à rejoindre l’homme dans cette sexualité Yang accentuerait encore le fossé.

Il est en revanche souhaitable d’injecter plus de Yin dans la sexualité pour rétablir l’équilibre perturbé des polarités. Dans la mesure où cette énergie Yin lui est généralement plus familière, la femme est naturellement mieux placée pour initier ce rééquilibrage en faveur du Yin.

Ainsi que l’écrit très justement Catherine Delorme, « Lorsque l’homme est dans l’action il n’est pas dans le ressenti, il ne se laisse pas non plus toucher, dans tous les sens du terme. Si la femme l’invite à entrer dans son ressenti en ralentissant le rythme, il va s’ouvrir et dans cette ouverture la rencontre peut se faire, une rencontre de cœur à cœur, corps à corps, d’âme à âme. Contrairement à ce que l’on pourrait croire ce n’est pas la femme qui prend les rênes, elle prend tout simplement sa place dans une complémentarité avec l’homme. Elle va l’inviter à explorer le côté féminin de la sexualité ».

Il est important de comprendre que ce rééquilibrage en faveur du Yin ne se fait pas au détriment du Yang. L’idée n’est pas de réduire ou d’étouffer le Yang mais de venir l’équilibrer, l’enrichir, le nuancer d’une dose équivalente de Yin.

Si l’homme devait se sentir rejeté ou dénigré dans son Yang par la femme, il se sentirait trop insécurisé pour ouvrir son cœur, espace de fragilité par excellence. Pour oser s’ouvrir à sa dimension Yin et laisser la femme entrer dans son cœur, l’homme a besoin de sentir face à lui que sa compagne est elle-même dans une énergie de cœur bien centrée, et qu’elle l’invite dans un espace bienveillant et sans acrimonie à son égard.

Juste inviter l’homme à la rejoindre dans l’énergie Yin ne suffit donc généralement pas. Il est important que l’homme se sente également reçu, accueilli dans son essence Yang, dans cette énergie pénétrante qui s’exprime à partir de son lingam (sexe masculin, en sanskrit). Mais pour que la femme soit en mesure d’accueillir l’énergie Yang de l’homme et de lui ouvrir sa yoni (sexe féminin, en sanskrit) – autre grand espace de fragilité – elle a elle aussi besoin de sentir que cette énergie Yang est bien centrée, posée et bienveillante, ce qui implique que l’homme se soit déjà un minimum ouvert à sa polarité Yin.

Pour parcourir ce chemin vers l’autre, il est donc nécessaire que chacun ait tout d’abord réalisé en lui-même une partie de ce chemin, en initiant la réconciliation de ses deux polarités intérieures.

Chaque partenaire peut alors devenir pour l’autre une porte facilitant encore plus l’accès à sa polarité opposée. « Chacun a en soi une partie de la clé pour ouvrir ce qui est cuirassé chez l’autre », comme le résume parfaitement Catherine Delorme.

Les pôles émetteur et récepteur
Afin de mieux comprendre la circulation de l’énergie entre les partenaires, imaginons qu’ils constituent ensemble les deux moitiés complémentaires d’un circuit électrique.

Chez l’homme, la circulation d’énergie démarre donc à partir du sexe alors que pour la femme elle s’amorce au niveau du cœur. On peut dire que l’homme a un pôle positif (émetteur) au niveau du sexe et un pôle négatif (récepteur) au niveau du cœur. Pour la femme, c’est l’inverse : elle envoie l’énergie par le cœur et la reçoit par le sexe. Hommes et les femmes ont en fait le même besoin mais c’est à partir d’un endroit différent que ce circuit pourra être amorcé avec succès.

Sur son blog « Au-delà des écrans », Jean-Philippe Ruette a utilement décomposé ce mécanisme en quatre étapes que l’on retrouve également dans l’exercice tantrique par excellence qu’est « La vague » :

La reconnexion cœur-cœur : la femme diffuse son énergie d’amour par son cœur et l’homme laisse entrer cet amour dans son propre cœur. La femme se sent alors accueillie dans son essence.
La reconnexion cœur-sexe chez l’homme : cette énergie d’amour descend du cœur de l’homme jusqu’à son sexe et vient enrichir la puissance du Yang de la douceur du Yin.
La reconnexion sexe-sexe : rassurée par cette douce puissance, la femme peut s’ouvrir et laisser le sexe de l’homme entrer en elle. L’homme se sent alors accueilli dans son essence.
La reconnexion sexe-cœur chez la femme : désormais alimenté par l’énergie sexuelle, le cœur de la femme peut s’ouvrir encore plus et diffuser son amour avec une puissance incomparable vers le cœur de l’homme qui le reçoit, et ainsi de suite dans une boucle sans fin…
Outre qu’elle permet la rencontre entre l’homme et la femme, cette boucle énergétique a également l’immense mérite de favoriser au sein de chaque partenaire la connexion entre le sexe et le cœur, permettant ainsi à l’énergie sexuelle de se mettre au service de l’ouverture du cœur, plutôt que d’être strictement génitale ou uniquement alimentée par les fantasmes du mental. Cette connexion agit dans les deux sens : l’amour adoucit la puissance sexuelle, tandis que l’énergie sexuelle attise cet amour.

S’il est décomposé en étapes pour la facilité de compréhension, dans les faits, ce processus est bien évidemment continu et susceptible de s’amorcer dans un autre ordre que celui présenté ici.

De même, une fois que l’union des deux polarités s’est produite en chacun, il est possible d’expérimenter l’inversion de cette boucle énergétique, les deux partenaires étant tous deux dans le donner/recevoir : « Les énergies solaires et lunaires fusionnent au troisième œil dans une sorte de mariage alchimique de l’homme et la femme intérieurs. (…) L’homme et la femme peuvent alors dire : « je suis tout à la fois Shiva et Shakti. Je suis Ardhanari, la divinité androgyne » (Christine Lorand et Dominique Vincent).

Et par après, les partenaires peuvent encore élargir cette boucle et, du cœur, la faire monter jusqu’au dernier chakra, les connectant ainsi à l’univers entier. Margo Anand décrit ainsi ce moment : « Peu à peu, un sentiment d’harmonie apparaît, vous perdez vos idées de « faire ». Vous êtes au milieu, entre le Yin et le Yang. Il y a un équilibre tel, que personne ne dirige ou ne suit. Si vous pouvez trouver ce point de détente profonde, le corps physique, le sexe et la personnalité commenceront à disparaître, vous devenez un flux et un rythme d’énergie, reflétant le flux énergétique impersonnel de l’univers lui-même ».
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Mots clés : sexualité,homme,femme

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