sélectionnez "Adulte - Première consultation" sur DoctolibEn tant que vivants, nous avons besoin de vivre
en paix avec les morts de notre vie.
Et plus largement, avec tout ce qui se termine dans notre vie, avec nos pertes.
Nous sommes "équipés" psychiquement pour
tisser de nouveaux liens avec le/la/les disparu.e.s afin de réinvestir pleinement notre vie. C'est le "travail de deuil". "Faire son deuil" est d'ailleurs l’expression consacrée lorsqu’on vit une perte.
Mais nous ne "faisons pas notre deuil", cela se fait. En nous, naturellement, à son rythme se comptant en mois, en années. Cela dépend de tant de facteurs.
Parfois pour nous adapter aux exigences du quotidien, de nos proches, à nos propres exigences, à ,nos croyances sur le deuil, nous ravalons nos sentiments et émotions : chagrin, colère, sentiment d’injustice ou de justice, impuissance ou culpabilité...
Nous comprimons alors nos émotions. surtout lorsque ce deuil n’est pas perçu comme légitime à nos yeux ou à ceux d’autrui (ex : deuil d'un animal, d’un.e voisin.e, d'un. ami.e, d'un client, d'un patient, d’une personne que nous avions perdue de vue, d’un.e ex conjoint.e, d'un être aimé ou détesté, etc.).
Cela se produit également lorsque "ça fait longtemps" qu'il ou elle parti.e.
Il peut arriver qu’une disparition soit parfois si brutale ou inattendue, que nous pouvons rester comme en suspens.
Parfois la fin fut longue, éprouvante, espérée et peut laisser avec une sorte de culpabilité et d’émoussement de la peine, laquelle peut nous paraitre alors insuffisante.
Il arrive également que la douleur soit beaucoup trop intense, parfois même, au bout de quelques années c’est encore ‘’comme si ça c’était passé hier’’. On peut même sentir que si la douleur n’était plus là, peut-être que la dernière parcelle d’attachement partirait avec, alors même que cette souffrance est insupportable.
Il peut également se produire la sensation qu’il/elle est toujours là et empêche en quelque sorte de reprendre le cours de la vie.
Parfois, on peut se sentir comme si le décès avait déjà eu lieu alors que ça n'est pas encore le cas.
Les rites du deuil ont en grande partie disparus dans notre société occidentale, les émotions qui accompagnent le deuil sont plutôt tabous dans notre culture, cela nous amène parfois à ‘’tenir’’, à ‘’paraître’’, à faire ‘’comme si car "ça" passera bien à un moment ou à un autre.
Généralement, le temps et nos ressources, l'appui de l'entourage, tout cela produit les effets bénéfiques et l'on se relève. Parfois pas. Parfois la vie s'est comme figée, des troubles subsistent.
C'est là qu'il est utile d'aider le processus.
Dans ce type d’accompagnement, il s'agit de lever les blocages empêchant le processus naturel du deuil de se dérouler. C'est comme enlever des petites branches pour permettre au cours d'eau de poursuivre son chemin. Point après point, il est question de tisser un nouveau lien avec notre défunt.e.