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Jean-Claude THIMOLÉON JOLY EI
Bio-énergéticien-Géobiologue, Enseignant Reiki, Toucher Quantique et LaHoChi Phytothérapeute, Aromathérapeute, communication animale, formateur, conférencierPhytothérapie, Aromathérapie, Conférences, enseignements
Jean-Claude THIMOLÉON JOLY
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ARTICLES / TRADITIONS, MÉTAPHYSIQUE ET SYMBOLIQUE

CABALE OU KABALLE AU BOUT DU MYSTÈRE - PARTIE 2

article de Jean-Claude THIMOLÉON JOLY, publié le 14 septembre 2017
7 minutes 323 1


Cette étude étant commencée, il pourrait être intéressant et utile de savoir de quelle manière la Cabale s’est construite.

Nous allons nous heurter à un premier obstacle, à savoir que l’histoire juive est difficilement abordable par le lecteur ordinaire à moins de s’adonner en même temps à l’étude approfondie de la Bible en sachant que dans ce cas il va se limiter à la manière dont cette histoire est relatée dans l’ancien et le nouveau testament. De fait il y est peu question de ce que nous cherchons, et la recherche historique ne nous aidera que très peu.

Toutefois nous pouvons dire que jusqu’à Esdra le Scribe (458 avant JC) la Torah (nom juif des livres de Moïse, Pentateuque pour les Grecs) comprenait les Ecritures des Hébreux. D’après certains auteurs, Moîse en descendant du Sinaï avec les dix commandements, donna au Ancien et à l’Elu des directives verbales sur l’interprétation des commandements et leurs applications.

Rappelons nous qu'à cette époque les Hébreux était en migration et gouverné selon une stricte Théocratie. La voix de Dieu réglait leur culte mais également toute leur existence dans les moindres détails.

Ces "Directives divines" parvenaient à Moïse puis plus tard à ses successeurs. De fait la parole divine était sans cesse réinterprétée de manière à être adaptée aux différentes situations et circonstances nouvelles : « Le changement étant alors, autant qu’aujourd’hui, une loi de base de la civilisation. »

Citons quelques auteurs et ouvrages :

« L’Aube de l’Histoire » par C.F Keary (1917) : « L’histoire des Israélites peut en général se résumer comme l’expression constante et le triomphe final de leur désir d’échanger leur vie simple et leur gouvernement théocratique contre une vie et un gouvernement qui pourraient les amener à un plan proche des états voisins. A présent, c’est leur religion qu’ils désirent changer soit pour le fastueux rituel d’Egypte, soit pour les croyances corrompues des nations asiatiques ; et après un temps, follement oublieux des tyrannies d’un Ramsès (Egypte) ou d’un Tiglath-Pileser (Assyrie, Babylone), il désirent un roi pour les gouverner afin de pouvoir – prendre leur place – parmi les autre monarchies orientales. »

« La Cabale » par Adolphe Franck (1926) : « Depuis son origine jusqu’à son retour de la captivité de Babylone, le peuple Hébreu, comme toutes les autres nations dans leur enfance, ne connaissait d’autres porte-paroles de la vérité ni d’autres ministres de la pensée que le prophète, le prêtre et le poète et, en dépit de la différence évidente qui existe entre eux, ce dernier est souvent confondu avec les premiers. L’enseignement n’étant pas dans les attributions du prêtre, celui-ci attirait simplement l’attention par la pompe des cérémonies religieuses. Et quand aux instructeurs, ceux qui élèvent la religion au rang de science et remplacent le langage inspirant par un style dogmatique – en bref, quant aux théologiens – il n’est pas fait mention ni de leur nom ni de leur existence pendant toute cette période. »

Dans notre recherche il est intéressant de constater que plusieurs écrivains et chercheurs ont affirmé que la Cabale et le Talmud se sont développés en parallèle – le Talmud représentant la partie orthodoxe de l’enseignement, la partie traitant des lois civiles et économiques, et la Cabale, quant à elle, représentant un enseignement plus avancé et hétérodoxe, sous le couvert de commentaires du Pentateuque.

De fait, la Cabale, quel que soit son ancienneté, affirme une conception du Divin et de la Création qui est sublime et digne de respect et d’attention.

Une chose est par ailleurs certaine et a été reconnu par de nombreux écrivains cabalistes, il existe de nombreuses similitudes entre les descriptions cosmologiques de la Cabale et les descriptions cosmologiques d’autres nations, ce qui indique une « connaissance » commune et universelle.

D’après les cabalistes la Création est le résultat de « projections » du Divin. Ces différents aspects et leurs noms exprimaient manifestement leur puissance. Ces dix émanations du Divin sont en effet nommées : « Couronne, Sagesse, Intelligence, Miséricorde, Force, Beauté, Victoire, Gloire, Fondation et Royaume. »

Il est à noter que dans le papyrus égyptien les dieux de la « Grande Compagnie » correspondent exactement à ces dix émanations divines désignées par la Cabale sous l’appellation de Sephiroth.
Il est utile pour la suite de notre étude de citer le papyrus égyptien qui nous montrera comment orienter correctement nos recherches concernant les croyances religieuses de l’Antiquité.

Extrait du papyrus appelé « Nesi Amsu » Paroles du Dieu Râ :

« J’étais seul, car rien n’avait été engendré ; je n’avais, alors, émis de moi-même ni Shu ni Tefnut. J’évoluais… J’émis de moi-même les dieux Shu et Tefnut et après avoir été Un, je devins Trois : ils jaillirent de moi et vinrent à l’existence sur cette terre… Shu et Tefnut engendrèrent Seb et Nut et Nut engendra Osiris, Horus-Khent-an-maa, Set, Isis et Nepthys d’une seule couche. »



Pour mieux comprendre faisons le parallèle entre la tradition Egyptienne et les Séphiroth

Les Séphiroth et l'Egypte
1 – (Couronne) Kethe - Râ
2 – (Sagesse) Chokmah - Shu
3 – (Intelligence) Binah - Tefnut
4 - (Miséricorde) Chesed - Geb
5 – (Force) Geburah - Nut
6 – (Beauté) Tiphereth - Osiris
7 – (Victoire) Netzach - Horus
8 – (Gloire) Hod - Nephtys
9 – (Fondation) Yesod - Set
10 – (Royaume) Malkuth - Isis

Revendiquer pour la Cabale une grande antiquité n'est donc pas faux, mais il ne faut pas prendre pour argent comptant ceux qui écrivent que c'est Dieu lui-même qui la révéla à certains anges, qui après la chute, en révélèrent certains éléments à Adam et Eve pour qu'ils puissent retrouver leur chemin vers la félicité première.

Ce que l'on suppose d'après ce qui précède c'est que d'Adam la doctrine secrète fut révélé oralement à Seth puis de Seth à Noé, de Noé à Abraham et qu'enfin Abraham la révéla aux Egyptiens.

C'est en Egypte que Moïse la découvrit et l'incorpora secrètement aux livres bibliques. Ensuite il initia les soixante-douze. Par la suite les initiés gardiens de la tradition furent David, Salomon, Isaïe, Daniel et Ezéchiel.

Il est dit que cette doctrine secrète inspira les Gnostiques, les Néo-platoniciens, Raymond Lulle, Pic de la Mirandole, Cornélius Agrippa, Paracelse, Philon, Heinrick Kuhnrath, Robert Fludd, Böhme, Van Helmont, Francis Bacon, Spinoza, le Baron Von Rosenroth, Isaac Newton, Leibnitz, Schelling, Hegel, Schopenhauer, Bardon et se perpétue encore aujourd'hui à travers les études de différentes sociétés initiatiques.

Adolphe Franck dont nous avons déjà parlé apporte une autre lumière tout aussi raisonnable à l’origine de la Cabale :

« Alors, les maîtres de la tradition parmi les Juifs, ayant réuni tout ce qui avait été exposé oralement par Moïse et ses successeurs au sujet de la loi (et s’étant épuisés en commentaires) ne transmirent qu’une lettre morte au lieu d’une chose vivante. La Lumière Intérieure fut ainsi étouffée sous l’imposture des vers, des mots et des lettres. Il ne restait plus qu’à inventer un nouveau moyen de parler de ce qui serait considéré comme une spéculation non orthodoxe tout en paraissant s’en tenir à l’ancien. C’est ce que firent les Cabalistes. Sans attaquer ouvertement la lettre morte de la tradition que beaucoup d’entre eux suivaient ostensiblement comme maîtres respectés de la Mishna et de la Gemara. En des mots familiers à tous, ils édifièrent secrètement une science spéculative dévoilant les véritables secrets de la Création et de la Nature Divine. Voilà ce qu’il y a lieu de dire sur les théories spéculatives concernant l’origine de la Cabale. »




Parmi les livres écrits par ces instructeurs devenus mystiques le Sepher Yezirah (Livre de la Création) et le Zohar (Splendeur) sont les plus importants.

Le Sepher Yezirah est direct et le style utilisé pour expliquer la Création ressemble beaucoup à un oracle :

« Avec les trente-deux merveilleux sentiers de la Sagesse, le monde fut créé par le Dieu éternel des Armées, le Dieu d’Israël, le Vivant, le Dieu Tout Puissant, le Dieu Suprême qui réside dans l’éternité dont le nom est sublime et saint ».

Rabbi Saadia traduisit au Xème siècle le Sepher Yezirah en Arabe et nous l’avons déjà cité l’appela :

« l’un des plus anciens et l’un des premiers monuments de l’esprit humain. »

A l’examen minutieux du Zohar et en se basant sur l’inégalité du contenue on peut affirmer qu’il est l’œuvre de plusieurs et nombreux auteurs.

Les deux le Sepher Yezirah et le Zohar sont complémentaires, ce que le Sepher Yezirah énonce sous forme d’oracles les mystères de la Création, le Zohar essaie de le rendre compréhensible par le raisonnement et l’exégèse.

L’un comme l’autre commence au début de la Genèse et développent notre compréhension de la nature divine et de la manière dont fut réalisé la Création. Ils commencent par l’Unité et la décrivent, ils en montrent la complexité et en apporte l’explication, ils mettent en place une Cosmogonie. Ils apportent en se faisant un éclairage sur la Création, la destinée des hommes et des anges, révèlent le rôle des démons et des élémentals, nous font découvrir le symbolisme des nombres, le sens caché des lettres hébraïques et nous révèlent ce qu’est l’âme.

Je vous invite à poursuivre prochainement cette étude dans le volet 3 de ce travail d’information et de réflexion sur ce que nous sommes.




© Jean-Claude THIMOLÉON JOLY
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/thimoleon

Mots clés : philosophie,religions,mystères,cabale,kabale,kaballe,

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