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Séverine LORES
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ARTICLES / TCA

QUELS SONT LES DÉCLENCHEURS DE L'ANOREXIE ?

article de Séverine LORES, publié le 11 septembre 2023
3 minutes 47
Dans la famille.

La famille peut devenir un facteur d’entretien ou un puissant moyen de sortir de la maladie, selon la manière dont elle réagit et son investissement dans la démarche de soin. L’ambiance qui entourait les repas de famille au cours de l’enfance pourrait contribuer à favoriser un trouble des conduites alimentaires chez l’adolescent(e) qu’elle soit négative ou positive. Dans le 1er cas, l’alimentation est associée à des sentiments désagréables dans l’autre, elle est surinvestie et associée à une certaine idée de sa valeur personnelle.
Les personnes souffrant de TCA sembleraient avoir eu très tôt des responsabilités importantes au sein de la famille (éviter des conflits, être le(a) confident(e) d’un parent fragile ou devenir l’arbitre d’un couple en difficulté).

Pourquoi à l’adolescence ?

*L’adolescence exacerbe l’attention portée à la forme du corps et à son poids, celui-ci évoluant très rapidement. L’adolescent(e) se questionne beaucoup, doute de sa valeur personnelle et sur l’image qu’il(elle) donne aux autres. Devenir autonome envers ses parents, prendre sa place dans la société n’est pas sans embûches. Pour se rassurer, la jeune fille ou jeune garçon privilégiera de soigner son physique (ce que l’on voit en 1er) pour plaire aux autres. C’est cette raison qui peut déboucher sur le contrôle du poids.
*Remarques, critiques voire insultes, simples conseils et même compliments peuvent laisser de petites traces douloureuses.
*Un déménagement, un changement de classe ou d’école peuvent être propices à un sentiment de rejet d’où la naissance de sentiments dépressifs.
*Un problème de santé avec perte de poids et d’appétit ou au contraire une prise de poids même ponctuelle peuvent déclencher une anorexie.
*De l’acné ou des poils trop nombreux peuvent provoquer la maladie (dans les cas les plus prononcés, on parle d’acné excoriée (1) et de trichomanie (2)).
*Un parent ou un proche perd son emploi, est dépressif ou abuse de substances, un divorce ou une séparation des parents peuvent perturber la jeune fille ou jeune garçon au point d’en arriver à la maladie.

Autres traumatismes majeurs.

- Un échec amoureux
- Un deuil
- Agressions verbales et physiques (sévices et abus sexuels). Il faut savoir qu’un viol ou des attouchements sont fréquents dans les antécédents des personnes souffrant d’un trouble mental, quel qu’il soit.

Les premiers kilos perdus.

La perte de poids peut venir résoudre une période de tension, de mal-être ou de déprime tout du moins en apparence. Elle aura donc un effet soulageant dans les périodes difficiles.
La restriction de l’alimentation augmente l’intérêt pour la nourriture de façon réflexe et instinctive. Elle va jusqu’à générer des comportements pathologiques aggravés. Au moment de reprendre une alimentation plus copieuse, il est normal de se sentir déprimée.
Les gratifications des autres renforcent le plaisir de maigrir et les conflits autour du poids aggravent le sentiment dépressif qui va « nourrir » la restriction comme unique moyen de se rassurer.

Les mécanismes de dénutrition.

L’estomac ne rétrécit pas comme on l’entend parfois mais son rythme ralentit. Une véritable phobie s’installe contre les sucres et les graisses car non consommés depuis longtemps.
Les crises boulimiques exacerbent alors la peur de manger et de perdre le contrôle.

(1) Trouble anxieux et psychologique caractérisé par la vérification, le triturage et/ou le grattage répété, compulsif et obsessionnel de la peau et de ses imperfections.
(2) Trouble chez l’être humain caractérisé par l’arrachage compulsif de ses propres poils et/ou cheveux, entraînant une dépilation sur la partie du corps touchée.

Inspiré du livre « Faire face à l’anorexie » du Dr Alain PERROUD.
© Séverine LORES
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/naturo-etc

Mots clés : anorexie, tca, adolescence, poids, déprime

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