La présence en nous de la Nouvelle Jérusalem est un mystère qui m’anime depuis plusieurs années.
Un jour, sur le chemin de la profondeur, je l’ai vue « descendre d’en haut » , ressentie dans mon corps, vibrée jusque dans la chair.
De mon cœur en expansion, elle s’est déployée jusqu’à occuper tout l’espace autour, au travers et au-delà de mon Être.
Ces instants de grâce ouverte laissent une empreinte ineffaçable dans le cœur et les cellules.
Ceux qui l’ont vécue savent la joie d’en témoigner : retrouver la mémoire du Ciel et la répandre.
Vibratoirement, cela est, dans l’éternel de l’instant.
Mais ancrer cette vibration dans la durée demande ferveur, courage, discernement...
et surtout, un amour qui irradie dans toutes les directions, fruit d’un parfait équilibre entre effort et grâce.
Image : L'Oracle des Artisans de Lumière de Alana FairchildDans le livre de l’Apocalypse, la Nouvelle Jérusalem, céleste, est bâtie par le Soi, notre être profond, la force de l’humble amour symbolisée par l’Agneau.
C’est la cité de la paix, la demeure de l’Amour parmi les hommes.
Elle s’oppose à Babylone, cité du chaos et du non-amour, bâtie par le moi symbolisé par le Dragon.
En elle règnent la consommation, la domination, la séparation.
Elle est vouée à sa propre chute.
Si la Nouvelle Jérusalem est à bâtir, elle est aussi déjà là.
Elle incarne le Ciel sur la Terre, fondée sur l’amour, la paix et l’accueil de l’autre dans ses différences.
En elle, les règnes de l’existence se relient.
Elle vibre à l’intersection de deux mouvements :

l’Éros : mouvement ascendant de l’amour humain tourné vers Dieu,

l’Agapè : mouvement descendant de l’amour divin tourné vers l’humain.
Ces deux courants se rencontrent au cœur du cœur sacré, symbolisé par le sceau de Salomon :
l’un terrestre montant vers le Ciel, l’autre céleste descendant vers la Terre.
C’est là, à mi-chemin de ce mouvement, que le Royaume se révèle :
là où les forces masculines de volonté rencontrent les forces féminines d’ouverture,
dans l’Union sacrée au service de la Vie.

Jean-Yves Leloup, dans son commentaire lumineux de l’Apocalypse , décrit la Jérusalem céleste reposant sur douze fondations,
chacune liée à une pierre précieuse.
Chaque pierre symbolise une qualité d’amour qui, intégrée, engendre la suivante :
un chemin intérieur de transformation, de la personnalité vers le Soi divin..

Pour rendre ce processus vivant, on peut distinguer trois « tables » :

Les quatre premières fondations concernent le moi (la personnalité).

Les quatre suivantes concernent le cœur et la relation à l’autre.

Les quatre dernières s’ouvrent au Soi supérieur, lien au Divin.
Table du Moi : S’aimer soi-mêmeJaspe : Aime-toi toi-même : humilité d’aller te connaître et t’aimer dans tes limites.
Saphir : Aime-toi tel que tu es : accueil sans jugement, partir de là où tu en es.
Calcédoine : Aie confiance en toi : reconnaître tes limites et t’y appuyer avec foi.
Émeraude : Ne te complais pas en toi-même : cesse de chercher à combler l’extérieur, la paix commence ici.
Table du Cœur : Aimer l’autreSardoine : Aime l’autre comme toi-même : reconnaître l’unité de la vie qui vous relie.
Cornaline : Aime l’autre tel qu’il est : célébrer la différence, aimer sans attente.
Chrysolithe : Fais-lui confiance : ouvrir le cœur sans illusion ni peur.
Béryl : Sois fidèle à l’autre comme à toi-même : fidélité comme vérité, liberté et paix.
Table du Soi : Aimer DieuTopaze : Aime Dieu comme l’essence de ton être : aimer en tout ce qui est.
Chrysoprase : Aime Dieu pour lui-même : aimer sans représentation, dans la nudité du cœur.
Hyacinthe : Mets ta confiance en Lui : adhérer à ce qui est, laisser Sa volonté s’accomplir.
Améthyste : Ne fais pas obstacle à l’amour : laisse Dieu être en toi, que Son règne vienne.

Ce processus peut être vécu dans les deux sens :

Du Ciel vers la Terre, dans les initiations ou soins sacrés :
la lumière descend, traverse les assises jusqu’au jaspe, s’ancrant dans la matière.

De la Terre vers le Ciel, dans la vie quotidienne :
chaque jour, nous polissons nos zones de non-amour, de la première à la douzième pierre, jusqu’à l’union divine.
Ainsi, nous devenons ces pierres vivantes, transmutées par la conscience.
Nos aspérités se changent en éclats de lumière :
nous bâtissons la Cité de Paix en nous.
Image : L'Oracle des Artisans de Lumière de Alana FairchildIl existe en chacun un espace du cœur, un paradis oublié, une terre promise.
C’est par nous-mêmes qu’elle renaît, lorsque nos forces de volonté s’unissent à notre ouverture à la Grâce.
Alors, pas à pas, nous devenons les artisans de la Nouvelle Jérusalem.
Que la Cité de Lumière s’élève en mon cœur,
que l’Amour unisse ce qui fut séparé,
que le Royaume du Vivant rayonne en toute chair.
© Iosune SAEZ LLORENS
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/elur-luma
Mots clés : amour, apocalype, pierres, précieuses, paix, nouveau, monde
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