Souvenir du personnage et mémoire de l’âme
Il est une différence subtile mais fondamentale entre ce dont se souvient le personnage, ce "moi" façonné par le temps, les émotions et l’histoire présente, et ce que murmure la mémoire de l’âme.
Le personnage se souvient à travers le prisme de son vécu personnifié. Il enregistre les expériences, les émotions, les récits. Sa mémoire est subjective, colorée par ses perceptions, ses blessures, ses joies. Elle est précieuse, mais limitée à cette incarnation-ci.
La mémoire de l’âme s’exprime par des élans, des résonances, des reconnaissances silencieuses et parfois troublantes. C’est ce sentiment profond que ce n’est pas la première fois, alors que tout semble nouveau.
C’est rencontrer une personne pour la "première fois", et pourtant sentir un lien ancien, intime, comme une corde invisible tendue d’un autre temps.
C’est poser le pied sur une terre étrangère, et être envahi par une paix ou une nostalgie inexplicable, comme si le sol reconnaissait ton pas.
C’est découvrir une capacité que tu n’as jamais apprise, mais qui s’éveille en toi avec la fluidité de quelque chose qui n’a jamais été oublié, seulement endormi.
La mémoire de l’âme ne cherche pas à convaincre. Elle ne crie pas. Elle se reconnaît dans les silences, dans les frissons, dans les évidences calmes. Elle est le fil d’or qui relie toutes tes vies, toutes tes expériences, et t'invite à te souvenir de ce que tu es, au-delà de ce que tu crois être.
© Article de Lulumineuse actualis
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Mots clés : le, moi, et, le, soi
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