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Jean-Claude THIMOLÉON JOLY EI
Bio-énergéticien-Géobiologue, Enseignant Reiki, Toucher Quantique et LaHoChi Phytothérapeute, Aromathérapeute, communication animale, formateur, conférencierPhytothérapie, Aromathérapie, Conférences, enseignements
Jean-Claude THIMOLÉON JOLY
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ARTICLES / PHYTOTHÉRAPIE

LA BROMÉLAÏNE OU BROMÉLASE - UNE ENZYME PAS BANALE.

article de Jean-Claude THIMOLÉON JOLY, publié le 10 juin 2018
13 minutes 5928 24


Introduction


L'utilisation de la Bromélaïne ou Bromélase a pris ces dernières années une importance tout à fait particulière au vue de ses potentialités, tant sur le plan de l'anti-inflammatoire, que sur celui du nettoyage des vaisseaux sanguins et de son action anti-tumorale. Là, comme avec le Silicium Organique, l'Aloé Véra ou le Jus de Noni, nous ne sommes pas en présence d'un médicament miracle mais d'un plus que cette enzyme peut apporter dans bien des traitements.
L'article que nous vous présentons est issu pour sa plus grande partie de la monographie qu'à signé J.F. Dauphin (Master en Sciences Chimiques et Biochimiques)

La plante


L'ananas (Ananas comosus) fait partie de la famille des broméliacées. Cette plante est reconnaissable à son fruit particulier qui résulte de l'agrégat des baies de l'inflorescence et de bractées devenues charnues. Elle atteint une taille comprise entre 60 et 120 cm. L'ananas ne produit pas de graines mais est cultivé par transplantation de la couronne de feuilles terminales. Son utilisation dans le cadre des régimes amaigrissants est sans doute liée à la présence de son enzyme totale la Bromélase.

Histoire


L'ananas est une plante épiphyte originaire de l'Amérique Centrale. Il a vraisemblablement été importé à Hawaï au 19ème siècle. Il fut ensuite cultivé dans toutes les régions tropicales du monde. Sa culture à Hawaï a périclité dans les dernières années, suite à l'augmentation des coûts salariaux et est désormais concentrée en Amérique du Sud et dans les Philippines.
A côté des usages culinaires bien connus (fruits de tables, jus, sirop et confiseries), l'Ananas a été utilisé par la médecine traditionnelle des indiens pour le traitement de troubles aussi divers que la constipation ou la jaunisse.

Composition


Le fruit contient beaucoup de sucres solubles (mono et disaccharides), d'acides organiques tels l'acide citrique (jusqu'à 8 %) et l'acide malique. La teneur en vitamine C est cependant basse et dépend du "cultivar".

Le résidu après extraction du jus est riche en caroténoïdes et en un complexe enzymatique : la Bromélaïne. L'extraction peut également s'effectuer à partir de la tige et des feuilles.

La Bromélaïne est une protéase comportant des groupements Thiols qui est activée par les réducteurs (tel la Vitamine C) et inhibée par oxydants et les métaux.

Activité : l'activité de l'enzyme est déterminée avec différents substrats tels que la caséine, la gélatine. Les différentes unités sont convertibles entre elle suivant la formule :
1 gramme de Bromélaïne à 2500 GDU = 5000 unités F.I.P. = 1,5 gramme à 2500 MCU = 16 grammes à 100.000 UR/g = 83350 nK.

Les solutions de Bromélaïne se détériorent relativement rapidement par auto-digestion. L'addition de sérum contenant des a 2-macroblobulines bloque cette auto-digestion.

L'utilisation de différentes méthodes d'analyse et de séparation combinées à permis d'isoler différentes protéases de l'extrait brut. Ces dernières ont des comportements chimiques variés, (la Bromélaïne du fruit est acide alors que celles des tiges sont basiques), avec des activités protéasiques variées, allant de l'hydrolyse d'oligopeptides à celle de substrats de haut poids moléculaire comme l'albumine, la caséine ou l'angtiotensine.

C'est à partir de 1957 qu'elle a été utilisée comme agent thérapeutique quand Heinicke l'a découverte dans la tige d'ananas.

Propriétés pharmacologique de la Bromélaïne


La Bromélaïne prévient la formation des oedèmes et réduit les oedèmes existants.

Plusieurs équipes ont fourni des preuves significatives de l'efficacité à la fois préventive et curative de la Bromélaïne vis à vis des oedèmes provoqués dans différents modèles animaux. Les travaux de Netti sont particulièrement intéressants puisqu'ils comparent l'action de la Bromélaïne à celle de la Papaïne.

Dans deux modèles d'oedèmes (carragénine et dextran), la Bromélaïne montre une activité significative ( 41 à 45 % de diminution) alors que la Papaïne ne montre aucun résultat.

De plus, la Bromélaïne a montré une efficacité supérieure à l'indométhacine, l'acide acétylsalicylique, l'escine, la phénylbutazone....

De même, la Bromélaïne, appliquée de manière intra péritonéale ou orale, a démontré sa capacité à réduire d'autres modèles d'oedèmes (induits par le tissu de coton, l'huile de croton...)

On peut donc en conclure que la Bromélaïne augmente la perméabilité tissulaire par une fibrinolyse et permet la résorption du fluide de l'oedème dans la circulation sanguine générale.

La Bromélaïne favorise l'absorption des antibiotiques mais également des huiles essentielles et autres produits naturels pouvant être apportés à l'organisme.

L'administration simultanée de Bromélaïne et d'antibiotiques, d'huiles essentielles ou de teintures mères résulte en une augmentation de la perméabilité tissulaire, une diffusion améliorée après, par exemple, après application sous cutanée ou intramusculaire des antibiotiques, ce qui conduit à des niveaux sériques et tissulaires plus élevés avec une diminution concomitante des effets secondaires.

Neubauer a ainsi évalué la thérapie combinée antibiotique et Bromélaïne sur 53 patients hospitalisés pour pneumonie, bronchite, infections à staphylocoques, thrombophlébites, pyélonéphrites et abcès rectaux. Vingt-trois de ces patients étaient réfractaires à une antibiothérapie antérieure ; vingt-deux ont répondu favorablement au traitement combiné.
L'état général était également amélioré ce qui n'était pas le cas lors de la monothérapie antibiotique.

Une étude clinique en double aveugle sur des patients présentant des sinusites aiguës a montré une inhibition complète de l'inflammation de la muqueuse nasale chez 82 % des patients contre 52 % dans le groupe placebo.

La Bromélaïne modifie la coagulation sanguine et la fibrinolyse

Les données sur la réduction des oedèmes par la Bromélaïne suggèrent qu'elle prend part aux processus hémostatiques comme la prolongation du temps de prothrombine ou la diminution de la concentration sanguine du fibrinogène.

Dans un modèle inflammatoire animal, la Bromélaïne augmente l'activité fibrinolytique de manière dose dépendante. Dans une autre étude, le temps de prothrombine est augmenté par l'administration de Bromélaïne alors que l'agrégation des plaquettes induites par l'A.D.P. est diminuée. Tous ces effets sont dépendants de la dose administrée et clairement reliés à l'activité protéolytique puisqu'une inactivation de l'enzyme les fait disparaître.

La Bromélaïne prévient l'agrégation plaquettaire

L'agrégation plaquettaire est une des premières étapes du processus de coagulation et des tromboses.
L'administration orale de la Bromélaïne à des personnes saines, présentant des taux plaquettaires élevés a significativement diminué l'agrégation plaquettaire induite par l'ADP.

L'agrégation et l'adhésion des plaquettes aux cellules endothéliales ont été étudiée récemment en détail.
Quand les plaquettes sont incubées avec la Bromélaïne avant l'activation par la thrombine, l'agrégation est totalement inhibée. La Papaïne est nettement moins efficace.

In Vitro, la Bromélaïne réduit en outre l'adhésion de plaquettes activées par la thrombine sur les cellules endothéliales d'aorte bovine. In Vivo, elle diminue la formation des thrombi dans les artérioles mésentériques de près de 11 % et dans les veinules de près de 6 %.

Les effets de la Bromélaïne sur le plasminogène et le temps partiel de thromboplastine

Si, in vitro, la Bromélaïne est capable d'activer la transformation du plasminogène en plasmine, dont l'action principale est de lyser la fibrine et d'inhiber la formation de fibrine induite par la thrombine, elle se montre cependant incapable de dissoudre les agrégats de fibrine. Après administration orale à des personnes saines, aucune influence significative n'a été remarquée dans le temps de thromboplastine, ni dans la formation de la plasmine. Seule une augmentation modérée du temps partiel de thromboplasmine a été observée.

Mécanisme d'action de la Bromélaïne apparemment relié à l'activité protéolytique

Les différentes propriétés de la Bromélaïne suggèrent que plusieurs mécanismes d'action sont inclus à différents niveaux : la coagulation sanguine, les systèmes du complément et des kinines interagissent et s'influencent les uns les autres.

Comme la plupart des endoprotéinases, la BromélaÏne circule, dans le sang, liée à un inhibiteur de protéinase de haute masse moléculaire. Cependant, la liaison n'inhibe pas complètement l'enzyme et sa capacité à hydrolyser des petits substrats est préservée.

La fibrinolyse n'est peut-être pas due à une action directe de l'enzyme mais par l'intermédiaire de l'activation de facteurs fibrinolytique tels que l'activation du plasminogène en plasmine qui limite la propagation de la réaction de coagulation.

Les eicosanoïdes (prostaglandines et kinines plasmatiques) sont des médiateurs importants de la douleurs et des phénomènes vasculaires associés à l'inflammation aiguë.

Les études sur animaux ont montré que l'administration de Bromélaïne diminuent les teneurs sanguines de différentes kinines (bradykinine et prekallikrenine entre autres). De la même manière, elle diminue le niveau de PGE2 et thromboxane B2 pro-inflammatoire et donc modifie le rapport thromboxane/prostacycline (PG12) dans le sens d'une action anti-inflammatoire de manière dose-dépendante.

Effets de la Bromélaïne sur la croissance tumorale


Premières observations sur les effets de la Bromélaïne sur les patients cancéreux

Les premiers rapports concernant les effets bénéfiques de l'administration orale de Bromélaïne à des patients cancéreux datent de 1972. Des traitements avec des doses relativement élevées pendant pluseiurs mois ont fait apparaître des rémissions de tumeurs malignes avec des effets secondaires négligeables. Ces rapports doivent être considérés comme des études de cas.

nhibition de la croissance de tumeurs cancéreuses in vitro

In vitro, la Bromélaïne inhibe la croissance des tumeurs cancéreuses. Cette inhibition ne peut être cependant reliée ni à l'activité protéolytique, ni à l'activité peroxydasique.
Cette activité fut confirmée par Garbin et Grabowska. La démonstration que la Bromélaïne puisse induire la différenciation de cellules leucémiques in vitro fut apportée par Maurer qui proposa ce phénomène comme origine de l'induction de l'apoptose des cellules.

Relation entre le risque de thromboses et le risque de métastases

Une association entre le risque de thromboembolie et le cancer a été reconnu depuis plus d'un siècle. Les patients avec des cancers présentant ou non des signes cliniques ont un risque accru de faire une thromboembolie.

Le mécanisme cellulaire est maintenant connu : par contact avec les plaquettes, les cellules tumorales sécrètent une série de facteurs tels le facteur de croissance dérivé des plaquettes (P.D.G.F.), la thrombine, des prostaglandines, ... qui induisent l'agrégation plaquettaire. Elles peuvent également endommager la paroi vasculaire, ce qui provoque la congestion de celle-ci avec formation d'un clou plaquettaire et stimulent de ce fait l'ancrage de la cellule tumorale en métastase. L'administration de Bromélaïne par voie orale diminue fortement les métastases de différents cancers chez l'animal d'expérience. La Bromélaïne diminue la capacité de ces cellules à migrer à travers une couche matricielle extracellulaire et bloque in vitro la croissance des cellules tumorales.

La Bromélaïne clive les protéines CD44 des cellules tumorales ; ces protéines sont des molécules d'adhésion qui permettent l'amarrage de la cellule à la paroi du vaisseau. Les cellules "métastasées" portent le récepteur d'un urokinase activant le plasminogène, qui se transforme en plasmine : cette dernière dégrade la matrice extracellulaire. Les cellules tumorales sécrètent aussi de métalloprotéines qui leur permettent d'envahir la matrice. En réduisant l'expression de ce récepteur, la Bromélaïne inhibe l'invasion du tissu par la cellule métastasée.

La Bromélaïne module les fonctions des cellules immunitaires
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La Bromélaïne (ainsi que la Papaïne) provoque, in vitro mais également par administration orale, la production en grandes quantités de cytokines qui induisent l'attaque des cellules tumorales. De plus les granulocytes réagissent à son action en formant des espèces activées de l'oxygène, également dénommées radicaux libres.

Dans une étude comprenant un petit effectif de donneurs sains et de patients présentant une tumeur mamaire, la Bromélaïne, donnée oralement (3000 unités FIP par jour pendant 10 jours) double la capacité des monocytes sanguins des donneurs à tuer les cellules tumorales in vitro. Dans les deux groupes, les réponses monocytaires variaient fortement.

Pharmacocinétique de la Bromélaïne


L'administration orale de la Bromélaïne à l'animal d'expérience a pour conséquence une augmentation des niveaux de plasmine et des temps de prothrombine et d'antithrombine.
Près de 40 % de Bromélaïne marquée à l'Iode 125, est absorbée dans l'intestin sous forme hydrolysée.
Les protéinases similaires à la Bromélaïne sont rapidement complexées par des antiprotéases. Dans tous les cas, la molécule protectrice laisse l'activité protéolytique mais cette dernière est diminuée. La demi-vie est de 6 à 9 heures.

Indications

Il existe plusieurs raisons sérieuses pour conseiller une supplémentation en Bromélaïne par voie orale et ce dans différents états pathologiques :

Elle inhibe l'agrégation plaquettaire et module favorablement la synthèse des prostaglandines et minimise le risque d'athérosclérose

Elle agit pendant tout le temps de la supplémentation sans signe de développement de tolérance.

Elle améliore l'efficacité de plusieurs antibiotiques tel que l'amoxyciline et les tétracyclines.

Elle hydrolise les molécules d'adhésion (CD44) des cellules tumorales réduisant de ce fait la fréquence des métastases ; elle augmente le pouvoir destructeur des monocytes vis à vis des cellules tumorales.

Par augmentation de la perméabilité tissulaire, elle aide à résorber les oedèmes provoqués par les traumatismes.

De ce fait il semblera utile de la prescrire dans les cas suivants :

Cancer et terrain cancérinique

Rhumatisme et pathologies inflammatoires

Rétention d'eau et amas graisseux

Taux plaquettaire important, cholestérolémie.

Toxicité aiguë

Des doses orales jusqu'à 10 g/Kg n'ont pas permis de déterminer une DL 50.
Par voie intrapéritonéale , la DL 50 est de 37 mg/Kg chez la souris et de 85 mg/Kg chez le rat.
Aucune réaction toxique immédiate n'a pu être constatée.
Les doses administrées sont largement supérieures (100 fois) à celles données habituellement à l'être humain.

Toxicité chronique

La Bromélaïne administrée à la dose de 500 mg/Kg par voie orale ne provoque aucune altération dans la prise de nourriture, la croissance, l'histologie cardiaque, rénale ou de la rate.

Sécurité d'emploi

La Bromélaïne est considérée comme non toxique et sans effets secondaires à l'exception de réactions allergiques très rares. Elle peut être utilisée à des doses allant de 300 à 5000 mg pendant de longues périodes sur des pathologies le justifiant.

Les effets thérapeutiques commencent à 160 mg/jour mais les résultats les meilleurs sont obtenus avec une dose minimale de 750 mg/jour à prendre une heure avant les repas

Conclusion

Bien que des études cliniques complémentaires sur le rôle de la Bromélaïne dans les états cancéreux soient les bienvenues et surtout vu la toxicité extrêmement faible de cette molécule, il nous semble judicieux de conseiller son administration, au moins à titre de traitement adjuvant dans les différents cas cités.
© Jean-Claude THIMOLÉON JOLY
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/thimoleon

Mots clés : bromélase,bromélaïne,santé,minceur,cancer

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