
J'accompagne un certain nombre de femmes qui attendent désespérément que l’autre les rende heureuses, et qui peuvent sombrer dans la frustration et l’insatisfaction chroniques. Cela crée beaucoup de tristesse, de colère et de culpabilité parfois. L’autre n’est pas là pour ça. Il ne s’agit pas d’adouber certaines relations dysfonctionnelles ou toxiques mais de remettre certaines croyances à leur juste place.

Si l’autre est là pour nous rendre heureuse, que se passe-t’il lorsqu’il n’est pas là ou que la relation se termine ? Le vide et le désarroi s’installent, et avec eux la chute vertigineuse de l’estime de soi puisqu’elle est conditionnée à ce que l’autre instille en nous.
Bien sûr, il existe aussi des hommes qui fonctionnent de cette façon mais l’inconscient collectif des femmes est encore beaucoup imprégné de visions réductrices, dans lesquelles elles ne seraient pas complètes ni réellement heureuses sans quelqu’un à leur côté. 
Les contes de fées regorgent d’histoires qui véhiculent cette vision. La pauvre Cendrillon est en haillons et vit dans une misère crasse, la belle aux bois dormants, elle, n’est pas réellement vivante jusqu’à ce que le fameux prince charmant ne vienne en secourir une et réveiller l’autre ! Seules, elles sont forcément malheureuses ou inanimées ( comprenez sans âme ) jusqu’à ce qu’un sauveur ne viennent avec panache les extirper de leur triste condition…
Que dire de l’utilisation du terme « moitié », c’est « ma moitié » qui sous-entend que l’autre m'appartient d'abord et que sans lui je ne suis pas complète (ou complet )!
Ces croyances ont la peau dure et résistent encore malgré les émancipations en cours.

Lorsque je propose à ces femmes de s’occuper réellement et en premier lieu de leurs besoins essentiels, de se traiter avec douceur et respect, de s’écouter, de se reconnaître, de ne pas se juger, d’être un soutien pour elles-mêmes et de s’aimer telles qu’elles sont ; il se passe alors quelque chose de surprenant.
Elles reviennent dans leur corps, elles s’identifient peu à peu comme le lieu exact de la transformation. Elles redeviennent souveraines et responsables de leur propre bien-être.
Elles réalisent que plutôt que d’être dans une attente avide de quelque chose qui viendrait de l’extérieur, elles peuvent trouver en elles toute la « nourriture » dont elles ont besoin.
Là encore, il ne s’agit pas de renier l’autre, de dénigrer ce que la relation peut créer de beau et de digne, mais en activant en soi ce que nous recherchons éperdument en dehors, nous devenons autonomes et quittons les systèmes de codépendances.
Remplir en soi, ou plutôt réactiver cet espace de paix, d’amour, de joie et de compassion nous permet de le partager pleinement avec l’autre et de lui envoyer un signal : « Tu n’es pas là pour me rendre heureuse car j’ai pris cela en charge et toi aussi tu es en capacité d’en faire de même, afin qu’au final nous puissions partager avec bonheur nos deux complétudes. »Tout commence à l’intérieur de soi. La paix et l’amour d’abord. Se réconcilier avec toutes les parts de soi, aimer ce que nous sommes sans restriction et transformer en conscience ce qui doit l’être sans demander à l’autre de remplir cette fonction. C’est un chemin, mais un chemin nécessaire d’autonomisation et surtout de prise de conscience que tout est là, en soi.

Lorsque nous nous aimons vraiment, sans conditions, nous ne cédons plus aux relations inappropriées. Nous identifions illico la faille, la manipulation et la toxicité chez l’autre. Si tel est le cas, par respect et par amour pour soi, nous n’investissons plus ce type de relation et nous faisons des choix clairs qui honorent celle ou celui que nous sommes.
C’est un cercle infiniment vertueux !
Nous sommes des êtres de relation mais la relation que nous entretenons avec nous-mêmes définira le socle de celles que nous bâtiront.
C’est précisément ce socle, ces fondations mêmes de votre être originel que l’accompagnement thérapeutique qui est le mien met à jour et renforce.
En vous permettant de vous souvenir de qui vous êtes, un être complet et parfait tel qu’il est, vous pourrez enfin reprendre les rennes de votre plein épanouissement et l’offrir au monde. Il n’en sera que plus doux et il en a tant besoin !
© Géraldine AMELIN
reproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/geraldine-amelin
Mots clés : relation, amoureuse, autonomie, affective, responsabilité, choix
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