Qu’est-ce que le jeûne ?Nous jeûnons lorsque nous cessons d’absorber de la nourriture, tout simplement. Par conséquent, chacun d’entre nous jeûne déjà : lorsque nous dormons, par exemple, d’un repas à un autre… Nous en sommes donc tous capables. On peut aussi décider de jeûner la moitié de la journée ou plus, 24 heures, 48 heures, une semaine…
Il existe plusieurs types de jeûnes. Il y a le
jeûne hydrique, pendant lequel on continue à boire de l’eau, et le
jeûne sec, pendant lequel on n’absorbe rien, pas même de l’eau. Ce dernier a tendance à impressionner, mais selon ma propre expérience, il est plus confortable, efficace et facile à tenir, dès lors qu’on a dépassé certaines peurs.
A noter aussi : certains jeûnes sont, en réalité, des
monodiètes : on ne prend que des jus (jus de fruits ou de légumes faits à l’extracteur), que des fruits, qu’un seul type de fruits… Ces monodiètes ont leur intérêt car elles allègent le travail digestif tout en apportant des nutriments. Néanmoins, leurs effets et leur mode d’action est différent du jeûne.
On peut jeûner de bien des façons. On peut jeûner un, deux, trois jours ou bien plus. On peut aussi jeûner par intermittence. Cela s’appelle d’ailleurs le
jeûne intermittent, qui a actuellement le vent en poupe et séduit un nombre croissant de personnes désireuses de prendre soin de leur santé (et cela se comprend : lisez la suite !).
Le jeûne intermittent
On pratique le jeûne intermittent lorsque, par exemple, on jeûne un jour sur deux pendant une certaine période. Ce type de jeûne est tenable sur une durée relativement longue (un mois, voire plus). Mais le jeûne intermittent le plus pratiqué et, selon moi, le plus tenable à long terme lorsqu’on est très actif et que chaque jour apporte son lot de fatigue nerveuse, est le «
jeûne 16 heures » : on arrête de manger, par exemple, à 20 heures le soir, puis on reprend un repas à midi.
Espacer ainsi les repas permet au corps de bénéficier d’une période de repos du système digestif, période pendant laquelle il peut s’occuper d’autre chose : se nettoyer, réparer des tissus…Et oui, il ne s’ennuie jamais, notre corps !
Ma pratiqueMardi 28 février 2017, veille du Carême (ce que je n'avais pas prémédité à l'époque !), j’ai envie de tenter l’expérience. Je me sens prête : c’est le moment. Ce jour-là, je décide (et c’est un grand pas pour moi) de ne pas manger avant midi. C’est déjà beaucoup, à l’époque. En effet, adolescente, j’étais sujette à des malaises hypoglycémiques. Autant vous dire que je ne sortais jamais sans une barre de céréales sur moi. C’était le conseil du médecin. Et je mangeais toutes les 4 heures au moins. Je me sentais fébrile dès que les repas s’espaçaient trop et j’en avais des troubles de la vision, des sueurs froides… Bref, qui aurait cru qu’un jour, je jeûnerais ?
Ces malaises hypoglycémiques s’étaient déjà calmés à l’arrêt des produits laitiers (il doit y avoir plus de dix ans maintenant). J’avais donc un début d’indice :
et si ces malaises étaient plus dus à ce que j’ingère qu’à ce que je n’ingère pas ?La suite fut des plus intéressantes : non seulement j’ai « tenu » sans manger toute la matinée, mais en plus, j’ai pu le faire plusieurs jours de suite, sans malaise. Puis j’ai remarqué que j’étais plus calme, plus détachée mais en gardant l’esprit clair. J’ai aussi eu des envies très nettes de certains aliments.
Cela variait de jour en jour et concernait des aliments bruts, non transformés. J’ai suivi ces envies et j’ai constaté que tout se passait bien, que j’allais de mieux en mieux. J’en suis arrivée à me nourrir de fruits et légumes crus exclusivement pendant une période, pour me rendre alors à l’évidence : j’étais en bien meilleure santé. Cette année-là, je n’ai souffert d’aucun symptôme de rhume des foins.
Au bout de 3 semaines de jeûne intermittent :
- j’ai connu pour la première fois de ma vie des règles sans aucune douleur (ça, c’était vraiment inespéré !),
- les douleurs dorsales dont je souffrais de manière chronique ont disparu pour laisser la place à une souplesse que je ne me connaissais pas,
- ma cellulite s’est envolée (alors que je me battais avec depuis un bout de temps),
- mes cheveux étaient plus beaux, moins cassants et moins gras (je suis passée d’un lavage tous les deux jours à un lavage par semaine !)
- je n’avais plus le ventre gonflé,
- je me suis musclée plus vite.
Voilà que je vivais ce que promettaient les défenseurs du jeûne ! Pour une fois, la pub disait vrai !
Depuis ce jour, je pratique le jeûne intermittent de manière ininterrompue, sans toutefois compter les heures qui séparent les repas (j’arrête de manger tôt dans la soirée et je prends mon premier repas vers midi). Il m’arrive de jeûner 24 heures de temps en temps. Je préfère pratiquer le jeûne sec car cela me convient mieux (les excès d’eau me rendent frileuse et fatigable).
Je ne me sens pas déshydratée, bien au contraire. Je n’ai presque jamais soif, puisque j’ai également changé d’alimentation : fruits et légumes majoritairement crus, et donc, gorgés d’eau et de minéraux assimilables, qui permettent une bonne fixation de l’eau par le corps.
Pour toutes ces raisons, je vous invite à essayer, selon vos ressentis, selon vos possibilités. Il y a un an encore, je ne pensais pas réussir sauter un repas. Quand je vois le chemin parcouru et les bénéfices que j’ai tirés de cette expérience, je ne peux pas garder cette clé de bien-être pour moi toute seule, je me dois de la partager.
Alors, on jeûne aujourd’hui ?
© Jessica DA COSTAreproduction intégrale interdite, tout extrait doit citer mon site www.theraneo.com/jessica-dacosta
Mots clés : jeûne,santé,alimentation
Article retenu par Théranéo pour la
Sélection Qualité 


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Jessica - 12/08/2018 à 9h52